LE PATRIMOINE

L’église St Pierre

A la fin du Xième, début du XIIème siècle, l’église a été édifiée sur les ruines de l’ancien prieuré. A la fin du XIXème siècle, grâce aux historiens et à l’Abbé Rivalland, curé d’Avrillé, St Domnin est remis à l’honneur en Vendée. Et c’est en 1895 que la statue du petit martyr, ici présente, est inaugurée.
En 1775, l’église s’est agrandie au niveau du chœur et des deux chapelles latérales, l’une dédiée à St Joseph, l’autre à la Vierge Marie. A noter dans cette dernière une gracieuse statue datant du XVème, la Vierge et l’Enfant.
Dans la chapelle de St Joseph, la statue de St Isidore, patron des laboureurs est plus récente. Le clocher d’origine, de forme quadrangulaire et peu élevé, s’est écroulé en 1805. Il fut reconstruit en 1864 et doté de trois cloches en 1874.
Les bancs de l’église ont été disposés en 1839, mais le nombre de places s’avérant insuffisant, la tribune actuelle a été inaugurée le 8 avril 1900.

Le Roi des Menhirs

Il est le premier garant de cette longue histoire, puisqu’il fut érigé par nos lointains ancêtres à l’époque du Néolithique, c’est-à-dire deux ou trois millénaires avant l’ère chrétienne. Il mesure 7 m de hauteur et pèse approximativement 85000 kg. C’est le plus haut de Vendée et l’un des plus hauts de France.
Jadis, les menhirs sur les communes d’Avrillé et du Bernard étaient très nombreux et les carriers ont vu, dans ces géants de pierre, du beau granit bleu facile à exploiter dans le bâtiment. Certains menhirs ont même été utilisés pour la construction de la jetée des Sables d’Olonne.
Devant cette hécatombe, Samuel Guiet est intervenu et, en 1887, 10 menhirs furent rescapés
parmi lesquels le Roi des Menhirs, et furent classés monuments historiques.

La Boilière

Le menhir de la Boilière a une histoire qui lui est bien propre. En 1961, il était encore debout mais le propriétaire, alors désireux d’avoir un champs plus spacieux et mieux approprié pour ses cultures, a pris la décision d’abattre les talus qui limitaient un ensemble de parcelles. C’est à la suite de cette oprération que le menhir s’est affalé dans la mare toute proche. Il sera relevé le 4 septembre 1986 et déposé délicatement dans sa forme d’origine. Grâce à des anciennes photographies du début du siècle, on peut donner au menhir sa véritable orientation d’origine, c’est-à-dire plein sud.
Précisons que le menhir de la Boilière a une hauteur de 3m90, une circonférence de 5m50 et pèse 26.790 kg.
Le petit menhir à cupules, érigé à proximité a été mis en place quelques jours après le grand. Sa longueur est de 1m80 et sa largeur de 0m90.

Le monument aux morts

La guerre de 1914-1918 a profondément marqué la France avec ses 1.4 millions de morts dont Avrillé avec ses 56 combattants (les noms sont gravés sur le monument qui leur est dédié)
C’est le 11 juillet 1920 que le Conseil Municipal, présidé par son Maire Mr Pajot, prend la décision d’ériger un monument en mémoire de ses enfants morts pour la France. L’autorisation préfectorale ne sera donnée que le 28 juillet 1923 et le monument pourra enfin être inauguré le 11 novembre suivant, sous une pluie persistante.
Une carte postale illustre cette journée où les participants étaient très nombreux, mais on ne les voit pas. Ils sont littéralement dissimulés sous les innombrables parapluies grand ouverts.

Le champ de foire

Les foires existent à Avrillé depuis le XVème siècle. C’est Jean Buor, Seigneur de la Cornetière qui, le 24 octobre 1407, obtint du Comte de Thouars cette autorisation d’un marché sur la place publique; mais ce n’est qu’en 1879 que le Maire d’Avrillé, Armand Grossetière, fit don à la commune du terrain de 63 ares, dénommé la Chardonnette, sur lequel depuis longtemps déjà, se déroulaient les foires. En 1881, les tailleurs de pierre d’Avrillé ont reçu de la commune une commande de 26 bornes de granit et en 1895 l’entreprise Gautier et Baron de Cholet, plaça les barres métalliques. Ces barres, qui relient les bornes entre elles, étaient autrefois très utiles aux vendeurs qui avaient avec elles un bon point d’attache pour immobiliser leurs bestiaux. Fin 1984, il a été restauré. Le grand ensemble de bornes et de barres ont été maintenus et évoquent ainsi le temps jadis.

Le puits

Le « Vieux Puits » mérite une attention particulière, puisque depuis l’Age de Bronze, il est toujours là. Les Légions Romaines de notre Camp de César l’ont largement utilisé. Il a désaltéré les chevaux du Relais de Poste de l’Auberge Royale puis ceux des Trois Piliers. Naguère encore, les ménagères, avant l’installation du service d’eau, venaient y puiser l’eau et c’est à cette époque que des ouvriers plombiers sont descendus dans le puits afin d’y effectuer des travaux. Ils ont été surpris par la largeur du puits à sa base, à un tel point , ont-ils affirmé, qu’il y aurait eu possibilité d’y faire tourner une charrette.
Actuellement, le puits est recouvert d’une voûte en encorbellement de pierres avec, à son sommet, un boulet anglais qui garde le souvenir de l’intervention de la flotte anglo-hollandaise, aux Sables d’Olonne en l’an 1696. A noter que deux autres boulets de même origine sont disposés à l’une des entrées du château de la Guignardière.

Les Halles

La place des Halles, au centre de notre bourg actuel, s’est développée en plein cœur du cimetière mérovingien. Ferdinand Ydier, archéologue a écrit : « Dès que l’on creuse à Avrillé, les tombes apparaissent: ce sont des sarcophages simples de calcaire ou de plaques de terre… ». C’est ce qui s’est passé à Avrillé en 1858 lorsque l’entreprise des frères Guesdon a construit les Halles.
Les Halles sont immédiatement devenues le centre d’animation par excellence du bourg d’Avrillé non seulement les jours de foires et de marchés, mais aussi elles étaient le point de rencontre idéal, comme elles le sont encore aujourd’hui pour diverses manifestations. Les longues étagères superposées qui reliaient les piliers servaient évidemment de présentoirs pour les commerçants, mais s’il y avait une séance théâtrale ou la projection d’un film, les jeunes spectateurs n’hésitaient pas à les escalader pour avoir une meilleure vision du spectacle.

Le Lavoir

Un pittoresque ruisseau ceinture le versant occidental du bourg d’Avrillé tel qu’il était encore il y a quelques décennies. Ses eaux alimentaient alors le Lavoir communal. Nos machines à laver n’avaient pas encore vu le jour et les ménagères, poussant devant elles leur brouette chargée de linge, venaient régulièrement au Lavoir.
Chaque laveuse avait son indispensable « carrosse », une sorte d’agenouilloir qui lui permettait de s’installer assez confortablement à proximité du bassin. Armée de son battoir et de son savon, elle pouvait se mettre au travail.
A sa manière, le Lavoir était un lieu de rendez-vous où, comme les battoirs, les langues allaient bon train.
Notre ruisseau coupe la route de Longeville et va longer les anciennes et importantes carrières de granit bleu dont les vestiges sont toujours visibles. C’est avec ce fameux granit que le phare des barges au Pays des Olonnes a été construit de 1857 à 1861.